Ces bots sont des entités virtuelles créées spécifi quement pour le support sur lequel ils sont présentés. Leur personnalité se développe en fonction d’une machine bien précise. Les bots sont habituellement des programmes destinés à effectuer des actions en boucle, en vue d’optimiser une répétition d’action et d’alléger le travail d’un internaute ou joueur. Ceux-ci se posent des questions sur le but de leur existence et questionnent l’utilisateur sur sa perception de la fenêtre et de la personnalité du bot.
Prend-il en considération les supplications du robot qui lui demande de le laisser ouvert? Quelles émotions ce bot va-t-il générer au spectateur s’il lui explique qu’une fois la fenêtre fermée, il ne pourra même plus se rappeller qu’il aura été ouvert auparavant car son script ne le lui permet pas?
Il s’agit d’amener l’internaute à se questionner sur les différentes strates dont sont composés les environnements virtuels et sur les différents états d’existence d’un objet numérique. Ces bots suggèrent aussi l’existence d’une conscience, non pas égale à la nôtre, mais inhérente à leur propre circuit, qui se questionne lui même.
Chaque entité qui est créée est liée à son support de développement et dispose de sa propre personnalité, liée à la machine et à ses capacités (impression, dessin, tweets, texte). Les Self-conscious bots sont des pièces dont la présence est multiple: en ligne, dans l’espace d’exposition, sur la machine pour laquelle ils sont conçu ainsi que dans les traces produites pendant leur opération.
Dogmeat -Canigou en version française- est le nom du chien fidèle et loyal qui accompagne le joueur tout au long du jeu postapocalyptique Fallout 4. Cet animal virtuel a été créé à partir de River, le berger allemand de deux des développeurs du studio de production du jeu, Bethesda. Ce film est axé sur lui et sur le lien qu’il partage avec le joueur. Dogmeat se pose comme la solution à la rupture de la simulation : il entraîne le personnage vers une prise de conscience de la fiction qui l’entoure, du décor virtuel dans lequel ils se trouvent. Sa relation avec le joueur va lui permettre de l’emmener dans des endroits où le monde n’existe plus, ou la supercherie laisse voir son architecture. La scène de début rejoint la scène finale, laissant apercevoir la mort du personnage et du chien, faisant de cette vision une possible aventure onirique. Le film est créé à l’aide de lignes de commandes injectées afin de modifier sa structure.
Court-métrage réalisé dans Unity. Deux assets gratuits et pré-créés, Ice Golem et Cutekitten (NPC) destinés à être utilisés librement pour créer des jeux vidéos, coexistent dans un monde où aucun joueur n’intervient. Piégés dans la boucle de leur scripts respectifs, enfermés dans une seule et même action, ils sont contraints de subir l’effondrement de leur univers, impuissants, en attendant l’infl uence d’un joueur qui ne viendra jamais. Le monde se recharge automatiquement lorsque sa corruption atteint un niveau critique, enfermant les deux personnages dans une boucle sans fin. La vidéo est créée à l’aide du moteur Unity, qui est envisagée comme un studio de tournage plutôt qu’un outil de création de jeu vidéo.
Premier projet Unity,
Déambulation méditative à travers un territoire abstrait. Il est possible de suivre une voix parlant de la masse de données transitant en ligne à la manière d'un gouru méditatif. Chaque asset est modélisé et la bande-son est composée. Installation à l'espace Claude Parent pour l'exposition Still Life dans le cadre du programme hors les murs du Parc Saint-Léger de Nevers.